THERESE ET ISABELLE

Thérèse, c’est elle, Violette Leduc. Isabelle, c’est son premier amour. Au collège, elles s’aiment trois jours et trois nuits. Dans son roman autobiographique écrit en 1954, paru dans une version censurée en 1966 et dans sa version intégrale en 2000, elle y décrit avec simplicité et limpidité les sentiments, l’intensité de l’amour physique, la naissance du désir. Mais aussi la honte de sa classe sociale, pauvre, bâtarde et mal‑aimée, face à Isabelle, l’élève brillante et si bien habillée. La metteuse en scène Marie Fortuit recrée ce pensionnat, point de départ de cet amour longtemps inaudible. Puis elle chemine vers la maison de repos où Violette Leduc a séjourné quelques mois, et où elle a reçu plusieurs fois la visite de Simone de Beauvoir.